17 février 2020

Le label Agriculture Bio : un gage de qualité ?

 

Le label bio est attribué aux produits issus de l’agriculture biologique. Cette dernière ayant pour rôle, à travers les moyens de production utilisés, d’assurer à la fois le respect de l’ensemble des êtres vivants, leurs interactions entre eux et avec leur milieu, ainsi que la protection des ressources environnementales.

De façon plus concrète, le label bio implique de favoriser l’utilisation de techniques limitant les produits chimiques et polluants. Cela afin de valoriser les ressources naturelles et renouvelables.

Ainsi, pour remplir le cahier des charges, tout domaine agricole doit renoncer aux engrais chimiques, aux pesticides et assainir ses sols au préalable. Cette dernière étape peut prendre jusqu’à trois ans. Cette conversion n’est donc pas sans conséquence en termes de coûts. Et la productivité serait réduite de moitié par rapport à une exploitation ordinaire.

 

En France, le marché du bio s’est considérablement démocratisé.

Il représente 10 milliards de chiffres d’affaires et 5% des achats alimentaires des français. D’autre part, 69% déclarent en consommer pour préserver leur santé et 83% se fient au label AB pour choisir leur produit (source : Agence BIO).

Or dans la pratique, l’obtention du label bio n’est pas aussi stricte qu’il n’y paraît.

Puisqu’il est attribué aux agriculteurs s’engageant dans une démarche bio, et qui rassembleraient les conditions. Autrement dit, un producteur qui n’utilise pas de pesticides mais dont les sols ne sont pas complètement convertis – et qui de ce fait, peuvent contenir des résidus polluants – peut bénéficier du label bio.

Par ailleurs, les produits mentionnés bio, ne le sont qu’en partie voir de façon mineure.

En effet, si l’on prend l’exemple d’un jus de fruits bio, ce sont bien les fruits qui sont bio. Les additifs, dont certains sont reconnus cancérigènes, tout comme l’utilisation d’huile de palme, sont autorisés. De plus, la teneur en sucre n’est pas moins élevée que ceux des sodas.

 

Le label bio ne rime donc pas forcément avec santé.

Et pour certains, il constitue surtout une arnaque marketing dont profite l’industrie agroalimentaire et la grande distribution qui distribue une grande majorité des produits bio.

En effet, ce label s’accompagne généralement d’une hausse de prix du produit qui en bénéficie. Ainsi, les fruits et légumes sont les seuls produits que l’on peut considérer comme étant « vraiment » bio.

 

Il existe néanmoins des alternatives pour trouver des produits bio dignes de ce nom puisque :

– des enseignes indépendantes engagées et spécialisées dans ce domaine se développent : Naturalia, La Vie Claire, Biocoop, Bio c’Bon, NaturéO,
– des initiatives mettant en avant le producteur et permettant aux consommateurs d’acheter directement des produits locaux, se multiplient : l’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), La Ruche qui dit oui.

En revanche, il faudra se lever de bonne heure car l’offre ne suit pas la demande. Et les produits manquent régulièrement à l’appel du fait de l’engouement autour du bio, notamment les produits frais tels que les œufs, le lait, la viande.

 

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Sources :
– 60 millions de consommateurs alerte sur les dérives du bio
– Quand les produits bio ne le sont pas vraiment

Image Freepik