Prix de l’essence qui augmente, malus sur les voitures polluantes, bonus à l’achat de véhicules « propres », fin de la vente des véhicules thermiques en 2035, le contexte est fortement favorable à l’acquisition d’une voiture électrique.
Les mentalités changent… mais pas encore les comportements
Pourtant lorsqu’on leur demande quel serait leur prochain véhicule, les français ne se
« ruent » pas vers un véhicule 100% électrique :
- 50% choisirait un véhicule essence (29%) ou diesel (21%)
- 28% un véhicule hybride
- 17% un véhicule électrique
- 4% un véhicule hydrogène
- 1% un véhicule Gaz
Si les français semblent avoir bien intégré le basculement vers les véhicules plus propres puisqu’ils sont 2/3 à penser qu’il n’y aura plus de véhicules thermiques dès 2040, cela ne se traduit pas encore dans les ventes de véhicules électriques, ces dernières ne représentant que 2,3% du parc automobile, les français privilégiant pour l’instant la solution intermédiaire que peut être l’hybride.
Même si le changement des mentalités sur les véhicules thermiques a déjà eu lieu dans l’esprit des français, dans la pratique, la voiture traditionnelle, essence ou diesel, reste donc majoritaire.
Des freins encore très présents à la conversion
Les motifs économiques, à savoir le prix (60%) et les coûts d’achat et de fonctionnement (36%) représentent une part importante des freins à l’achat, et ce, malgré les primes gouvernementales.
Le manque d’autonomie (39%) ou de bornes de recharge (24%) complètent le quatuor de tête des raisons de non-achat des français.
Une accélération des solutions pour lever ces freins ?
Sur la question du prix, au-delà des aides gouvernementales qui ne cessent d’être prolongées pour soutenir le marché, on peut noter l’arrivée de la première Dacia électrique nommée « Spring » qui en fait la voiture la moins chère sur son segment.
Une étude UFC Que Choisir sur le coût de détention des véhicules montre qu’à contre-courant des idées reçues, un véhicule électrique coûte moins cher qu’un véhicule thermique ou même hybride sur 4 années.
La multiplication des bornes par les acteurs privés (marques automobiles, spécialistes bornes, industriels de l’énergie…) permettra de répondre dans un premier temps au manque d’autonomie.
En investissant dans la recherche et de nouvelles technologies, les constructeurs automobiles tenteront de répondre au plus vite au besoin important d’autonomie d’encore beaucoup de français.
En attendant, ces derniers semblent déjà avoir adopté la solution intermédiaire que représente les véhicules hybrides et sont prêts à passer à l’action lorsque les derniers obstacles seront levés !
Sources : Baromètre Energies 2021 de l’Argus / Etude comparative des coûts Que Choisir / Etude Ifop Image du véhicule électrique